Dear Toronto… 🇨🇦

Toronto… Il a fallu attendre 2024 et son lot de surprises pour que je mette enfin les pieds au Canada.
Je peux dire que ça en valait à peine. Un autre solo trip que je n’oublierai jamais.

Toronto, la Ville-Reine

Je me souviens avoir eu le désir d’aller au Canada en 2019. Dès le départ, je savais que je voulais aller en Ontario et finalement Toronto s’est un peu naturellement imposée à moi. Finalement, j’ai sauté le pas et fait une demande de visa en fin 2020. Mais du fait de la situation sanitaire, il y avait un moratoire pour toute demande pour un motif non impérieux. Le temps est passé. Lors d’une journée ensoleillée de Mai 2023, j’ai reçu mon visa. A dire vrai, je n’étais plus du tout emballée. Beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts : j’ai repris mes études (en alternance), je ne disposais plus de mon temps comme avant. Et surtout pourquoi aller si loin quand l’Europe est à ma portée ?

Some places just feel like home. Toronto is one of them.

Et pourtant… Quasiment un an plus tard, je m’envolais pour la Ville-Reine, T.O, The 6 (coucou Drake si tu passes par là 😁). Pour une première en Amérique du Nord, je pensais être perdue mais j’ai été agréablement surprise… Surprise de me retrouver aussi aisément… Surprise de m’y sentir comme à la maison.

Mon séjour

Contrairement à mes voyages en Europe (plus près de la France), j’ai pris le temps de choisir l’hôtel et ça n’a pas été un long fleuve tranquille. Je n’arrivais pas à me décider sur le budget que je souhaitais consacré à ce séjour. Puis, dans mes recherches, je suis tombée sur ce bâtiment historique aux briques rouges et j’ai eu un véritable coup de cœur. J’ai booké une chambre au Broadview Hotel. Il se situe à 10min à peine de Union Station en voiture et il y a plusieurs lignes de subway (501, 503, 504) qui passent juste à côté. D’ailleurs, il n’est pas très loin de l’historique Distillery District mais je n’ai malheureusement pas eu le temps de le visiter. Cerise sur le gâteau, il y a un rooftop sympa au 7e étage de l’hôtel (dont je n’ai pas pu profiter 😩😩).

Jour 1

C’était important pour moi de faire LE truc de touriste : j’ai donc visité la CN Tower. C’est littéralement l’emblème de Toronto et je pense que c’est à faire au moins une fois. J’ai visité le Niveau d’Observation principale et la Nacelle pour 10$ de plus. C’est une expérience agréable, on a une vue splendide sur toute la ville. A la descente, petit stop à la boutique de souvenirs (petite arnaque) et passage devant le stand de photos (mdr énorme arnaque) ! Si vous avez regardé du contenu sur Toronto, vous savez que Toronto est une ville assez chère. Quand vous y êtes vous réalisez que Toronto est carrément chère. Je ne vais pas mentir, c’est une réalité. Ils ont essayé de me vendre 4 photos (deux imprimés et deux en numérique) à 45$ « sans les taxes » 🤣🤣 non mais!!!!

Le bon côté quand on vient de l’Europe c’est que le dollar canadien n’est pas si fort. C’est clairement ce qui m’a permis de ne pas perdre le contrôle sur mon budget déjà inexistant.

Jour 2

J’ai eu envie d’avoir plus d’interactions avec les locaux… Aussi, j’ai beaucoup marché dans la ville et visité des lieux random qui caractérisent assez bien la ville : le centre commercial Toronto Eaton Centre ; le Nathan Philips Square (petit shooting improbable avec une belle âme) c’est en quelque sorte la place de l’hôtel de ville, celle où il y a les lettres TORONTO en grand. J’ai continué ma visite à la Casa Loma, un peu par hasard. A l’origine, j’allais visiter le Spadina Museum et j’ai réalisé en chemin que les deux lieux sont à quelques mètres l’un de l’autre. Finalement, je n’ai visité que la Casa, le Spadina museum étant fermé. C’est un peu le Château de Toronto qui nous plonge dans le quotidien de ceux qui ont vécu là un siècle auparavant. Les plus chanceux peuvent le privatiser pour un évènement : c’est le cas du joueur de basket Patrick Patterson. La visite coûte 40$ mais si on reste plus longtemps dans la ville, le CityPass est un meilleur deal.

Jour 3

Direction… les îles de Toronto!!! Un périple qui a failli ne pas avoir lieu. La météo était capricieuse. Il y avait des nuages puis plus de nuages. Un ciel d’un bleu magnifique… comme le témoigne la vidéo.

Pourtant, vous me croyez si je vous dis qu’il a plu deux heures plus tard? Une météo capricieuse!
On parle des plusieurs îles mais en fait elles sont reliées entre elles. Puisque je voulais me ressourcer sur la plage, j’ai choisi de rester sur Wards Island. Plus calme. Plus résidentiel. Ce n’est pas la plus populaire. En général, les touristes choisissent d’aller sur Centre Island où se situe un parc d’attraction particulièrement apprécié par les enfants. Sur Hanlan’s Island, c’est aussi calme. C’est sûrement lié au côté « optional clothing » de la plage. 🤣

Je suis rentrée sur Toronto avant la pluie mais les eaux étaient bien agitées. Un petit tour à l’hôtel et puis repartie ! Direction St Lawrence Market, le Gooderham Building, le Flatiron Building version Toronto — c’est un bâtiment qui lui donne un authentique charme new yorkais — et globalement, le Financial District.

#Introspection

Ces derniers temps, j’ai plus voyagé que d’ordinaire —ou peut-être que j’ai un tout nouveau ordinaire. A chaque nouveau voyage, je suis tombée éperdument amoureuse de cette nouvelle destination (sauf Bruxelles 😅 mais le voyage était très court). J’ai aimé Vienne, j’ai été surprise par Rome… but this one… this one hits different!!!

Pour Toronto, ce n’était pas love at first sight, je n’avais pas des étoiles dans les yeux, je n’étais pas hyper emballée, je ne la trouvais même pas si belle. Mais effortlessly, Toronto m’a séduite. À Toronto, je n’étais pas pleine d’émotions, drivée par mes multiples envies d’évasion. Toronto, c’est le calme, la sensation d’être au bon endroit, la sérénité. Quelqu’un a dit « la sérénité c’est l’absence de doute ». C’est vrai. Là-bas, je n’ai pas douté. Feels definitely like home. C’est tellement bizarre. Comment peut-on se sentir chez soi dans un endroit qu’on ne connaît pas, dans un endroit qu’on découvre à peine? Quand j’y pense, je me rappelle d’une phrase du film Brown Sugar avec Tayes Diggs et Sanaa Lathan — un classique dans les Black movies, une histoire d’amour et d’amitié sur fond de Hip Hop.

Quelle est la différence entre le rap et le hip hop ? C’est comme dire je t’aime et être amoureux, le rap n’est qu’un mot, le hip hop est un état d’esprit.

Toronto, c’est un état d’esprit. C’est autre chose.

Dear Toronto… Avant, j’étais triste de rentrer en France, triste que mon escapade se termine; mais cette fois, j’ai été triste de te quitter. J’ai laissé avec toi une partie de moi mais avec une certitude : je la retrouverai.